Les Derniers Chemins des Templiers


Les Derniers Chemins

des Templiers


Selon Rudy Cambier, les Centuries racontent sous une forme voilée une histoire différente des récits officiels.


Quelques mois avant l’arrestation et le procès des Templiers, sur les ordres du Roi de France, Philippe le Bel, plusieurs convois partent de diverses localités d’Allemagne et de France pour converger, par terre et par mer, jusqu’au cœur des Terres de Débat, en vue de sauvegarder à Wodecq, sur le site du Blanc Sourchet, un dépôt précieux destiné à permettre la reprise des activités de l’Ordre du Temple ; certains se rassemblent auparavant à la Commanderie de Saint-Léger (Estaimpuis) ; d’autres passent par Ypres ou l’Abbaye de Cambron ;  le Village de Moustier (Frasnes-lez-Anvaing) et son église constituent une autre étape importante de cet ultime voyage.

 

Pour arriver jusqu'au site du Blanc Scourchet, les Centuries décrivent sept derniers chemins templiers.


Notre association veut proposer un projet de développement touristique transfrontalier, associant les diverses régions et communes traversées par ces itinéraires.


Pour chaque itinéraire, il faut d’abord reprendre les extraits de quatrains pertinents, avec toutes les explications philologiques nécessaires à leur interprétation, à leur compréhension et à leur traduction en langage clair, puisque le texte se caractérise par le style littéraire de l'énigme et la méthode allusive, avec le concours de divers artifices de langage.


Ensuite, il faut situer précisément sur des cartes détaillées les toponymes cités par les Centuries et par leur contemporain, le Vieil Rentier des Sires d'Audenarde, pour les terres qui dépendaient de cette famille à l’époque : au moyen âge, on se déplace en demandant sa route d’un lieu à un autre. Un autre manuscrit de la même époque, le Terrier de l'Evêque de Cambrai pourrait également s’avérer une source documentaire utile.

 

La carte de cabinet des Pays-Bas autrichiens et de la Principauté de Liège du Comte Joseph Jean François de Ferraris (1777) constitue une bonne base de référence pour retrouver les voies de communication anciennes et faire le lien avec la situation actuelle.


Relèvent également de cet important travail de documentation la consultation des anciens plans cadastraux et des cartulaires médiévaux.


Enfin, il faut établir les itinéraires touristiques praticables par les randonneurs, les cyclistes ou les automobilistes ; les cartes topographiques de l'IGN paraissent constituer un bon outil de référence pour cette étude.


Sur chaque itinéraire proposé, il appartient à chaque commune, province, région, pays traversé d'indiquer ses propres points d'intérêt touristique, outre les sujets purement cisterciens ou templiers.


Dans les Centuries, Yves de Lessines désigne un ensemble de lieux, de manière parfois voilée, mais toujours avec une grande précision ; ces indications permettent de se diriger progressivement vers le trésor templier, d’où qu’on vienne ; les indices concrets deviennent de plus en plus nombreux à mesure qu’on s’en approche du lieu de la sauvegard, de sorte qu’en étant attentif à leur succession, on ne peut pas se tromper, sous peine de devoir revenir sur ses pas.


Pour aller d’un lieu à l’autre, le chemin n’a guère d’importance ; c’est ainsi qu’on voyage à l’époque médiévale, sans carte ni boussole, en demandant sa route d’une étape à l’autre, ou en s’orientant, de jour comme de nuit, grâce à la position des astres dans le ciel.


L’itinéraire proposé en vaut bien un autre ; son seul but : permettre de se rendre compte directement sur le terrain des indications du texte, pour éprouver personnellement la véracité de l’analyse qui est donnée, pour chaque vers ou chaque quatrain intéressant.


Ce que l’auteur a réellement voulu exprimer, nous souhaitons simplement continuer à en faire vivre le message, tel qu'il a été redécouvert et tel que nous l’avons compris…