03. De La Flamengrie à Roisin


03.

De La Flamengrie

à Roisin


La voie romaine de Bavay à Tournai traverse de part en part la partie septentrionale de la commune. Une charte de franchise sur parchemin, datée de 1178, mentionne la dénomination latine de « Flamigera » qui donnera par la suite « La Flamengrie ».


En 1186, La Flamengrie est citée comme une paroisse du Décanat de Bavai. Les Templiers, et, plus tard le Chevaliers de Malte, qui ont hérité de leurs biens, y avaient une maison. Une pierre portant les armes de cet ordre est incrustée dans le frontispice d'anciens bâtiments servant de ferme. Cet établissement se situe au lieu dit "Le Calotin", au carrefour entre chaussée romaine et la route qui mène vers le centre du village.


Par acte du 8 juillet 1285, Gérard de la Flamengrie, Seigneur d'Eclaibes, reconnaît avoir reçu des mains de Guillaume de Melin, un bourgeois de la Ville d'Ypres, dix livres parisis que le Comte de Flandre lui devait à la Fête de Saint Jean-Baptiste.


Plusieurs bornes sculptées située sur la frontière franco-belge marque l'ancienne frontière avec l'empire autrichien. Sur une face, les fleurs de lys sont les symboles du Royaume de France, et, sur l'autre, l'aigle bicéphale représente les Habsbourg. En 1678, La Flamengrie est rattaché à la France par le Traité de Nimègue. Trente sept ans plus tard, la Paix d'Utrecht met fin à la Guerre de Succession d’Espagne, qui avait commencé en 1701, et donne à la France une partie de la Flandre. Toutefois, lors de ce partage, la France hérite d’un nouveau voisin encombrant, l’Autriche, sous l’autorité de l’Empereur germanique, Charles VI. Le sort de La Flamengrie est scellé. Le petit village, qui ne comptait guère que 170 habitants, va devenir une ville frontière, un lieu de confrontations entre le Royaume et l'Empire. Les sujets de discorde ne manquent pas, à commencer par le tracé de la frontière qui, à dire vrai, peut paraître pour le moins extravagant. Conçu par les militaires, il faisait bien souvent l'économie du bon sens. Ainsi, certaines terres autrichiennes étaient enclavées en territoire français. Une telle situation ne pouvait que favoriser la contrebande. En 1779, un groupe d’arpenteurs est chargé de simplifier le tracé de la frontière. Les deux pays pratiquent la politique du troc : un pré ou un jardin contre un bois… En 1781, tout est réglé : 65 bornes sculptées séparent désormais les deux territoires. A partir de 1789, le nord redevient un champ de bataille opposant la France et l’Autriche. Les habitants du village vivent au rythme des pillages, des réquisitions et des cantonnements… bref, des malheurs de la guerre. Après la Bataille de Waterloo, en 1815, le pays voisin change. Les Pays-Bas reprend un tracé frontalier à peu près équivalent. Le 25 août 1830, la proclamation de l’indépendance belge ne modifie pas la situation géographique. De nos jours, la frontière, est revenue à son tracé de 1781, comme si deux siècles d’histoire n’avaient guère eu d’incidences sur les limites de la commune. 


03.01

Rue de la Perche
Borne 3 : Saint-Waast-la-Vallée - La Flamengrie

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03.02

Rue de la Perche - Chemin du Bosquet - Route de Bettrechies
Lieu-dit "La Perche Rompue"

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La route suit le tracé de la frontière franco-belge.


03.03

Rue de la Perche - Rue Haute


Pour suivre l'itinéraire principal :

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Pour prendre l'itinéraire secondaire :

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Diverticulum : Le Village de La Flamengrie


L'itinéraire secondaire rejoint l'itinéraire principal au point 07.05


03.04

Rue de la Perche - Rue Basse - Rue de l'Eglise
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03.05

Rue de l'Eglise - Rue de Ruances (D154) - Rue du Vieux Chemin de Valenciennes
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