Diverticulum : Amfroipret et Gommegnies


Itinéraire secondaire :

Amfroipret et Gommegnies


En suivant la Chaussée Brunehaut depuis le point de départ du parcours touristique, l'itinéraire secondaire, au lieu-dit "Le Saule", situé à la limite entre Obies et Bermeries, traverse successivement les territoires de Bermeries, Amfroipret et Gommegnies, ce qui explique son découpage par les bornes territoriales correspondantes.


01.01.01. De Bermeries à Amfroipret

Chemin des Galères - Chaussée Brunehaut (D932)
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Le Bois de Cambron se situe de l'aute côté de la Chaussée Brunehaut, sur le territoire de la Commune d'Obies. Le lieu apparaît encore boisé sur la Carte de Cassini, dans le prolongement du Bois d'Amfroipret, mais ce n'est plus le cas sur la Carte d'Etat Major (1820-1866).


01.01.02. D'Amfroipret à Gommegnies

Chaussée Brunehaut
Borne 1.2 : Bermeries - Amfroipret


Cette partie boisée de la Commune d'Amfroipret montre un exemple de la manière dont la voie romaine de Bavay vers Vermard traversait de manière rectiligne l'étendue boisée qui s'étendant de part et d'autre de son parcours, et dont la Carte de Cassini et la Carte de l'Etat Major montre plusieurs restes, après les défrichements qui ont été opéré à l'ouest de la route : Bois d'Amfroipret, Bois des Hayes de Foi, Bois de Gommegnies, Bois de Saint-Pierre, Bois de Preux, Bois de Crioleux, et Bois Louvencourt, tandis que divers toponymes évoquent les opérations d'essartage.


La route se poursuit jusqu'à Bellicourt, au lieu-dit actuel de Riqueval, où son tracé s'arrête avec le Canal de Saint-Quentin. Sur la Carte de l'Etat Major, son tracé se poursuit jusqu'à Vermand, avec la même dénomination, sous la forme d'un sentier agricole. A Vemand, la route rejoint la voie qui relie Saint-Quentin à Amiens. Saint-Quentin se situait sur la Voie de l'Océan, qui reliait les Alpes à Boulogne-sur-Mer, par Besançon, Langres, Reims, Arras et Thérouanne, tandis qu'Amiens se situait sur la Voie d'Agrippa, qui reliait Lyon à Boulogne-sur-Mer, par Autun, Sens, Meaux et Senlis, pour ne citer que les principales villes actuelles. C'est à partir de Boulogne-sur-Mer que se réalisait la traversée du Pas-de-Calais vers la Bretagne. Au-delà de Saint-Quentin, la voie romaine venant d'Amiens, se prolongeait jusqu'à Reims. Divers tronçons rectilignes d'une "Chaussée des Romains" sont toujours repris sur les cartes actuelles.


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01.01.03. De Gommegnies à Amfroipret


01.01.03.01

Chaussée Brunenaut
Borne 1.3 : Amfroipret - Gommegnies
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Gommegnies


En bordure de la chaussée de Bavai à Saint-Quentin, des tombeaux romains ont été  trouvés en 1854, avec divers objets et monnaies impérials de l'époque de Gallien, Claude et Tétricus, près de la chaussée.


La Seigneurie de Gommegnies devait appartenir à une famille locale, dont on connait les membres depuis le 11ème siècle. Rapidement, ils ont été élevés au rang de barons ou seigneurs bannerets, ayant pour mission d’assister le Comte de Hainaut dans ses guerres. On retrouve leur identité comme témoins dans diverses  chartes. L’ancienneté du titre plaide pour un statut d’alleu, soit un domaine appartenant en propre à ses seigneurs, plutôt que comme un fief attribué par le comte dans le cadre des relations féodales.


Le premier personnage connu est Baudouin I de Gommegnies (vers 1045), suivi par Guillaume de Gommegnies, cité en 1001, sans doute son fils, puis par Aluflus ou Adolf de Gommegnies (ver 1073), fils de Baudouin et donc peut-être frère du précédent, Ibertus ou Obert ou Hubert de Gommegnies (vers 1095), fils du précédent, Baudouin II de Gomegnies (vers 1120), fils du précédent. Le dernier représentant de la lignée était Wilhelmus ou Guillaume I de Gomegnies dit « Nokes » (vers 1165), fils ou petit-fils du précédent; c'était un proche compagnon d’armes des Comtes de Hainaut, Baudouin V et Baudouin VI, puisqu'il a accompagné ce dernier lors de la quatrième croisade et a participé au siège de Constantinople. On ne sait pas si, à sa mort, son frère, Odon, lui a succédé. Ce qui parait certain, c’est que leur sœur, Mélissende de Gommegnies (1203-1235), a hérité du domaine après la mort de ses deux frères sans postérité; elle avait épousé, vers 1220, Renier 1er de Jauche, qui était le seigneur de cette localité (qui lui avait été transmise par son père), et de Baudour (par un premier mariage avec Alix de Mons, ce qui en faisait un pair du Comté de Hainaut); ainsi est-il devenu le Seigneur de Gommegnies; Il fut gouverneur de la ville de Cambrai, au service de l’évêque. Lui ont succédé Gérard I de Jauche (1155 ou 1185-1216), fils de son premier mariage de Régnier, qui a participé à la cinquième croisade et est mourut sur le sol palestien, puis Gérard II de Jauche (1215 - 1260 ou 1280), fils du précédent, puis, sans doute, le fils cadet du précédent, qui semble est le personnage cité en 1314 sous le nom de Guillaume de Jauche, comme le Seigneur de Gommegnies. Vient ensuite Gérard III de Jauche  (1210 ou 1235-1293), fils aîné de Gérard II, qui est revenu lépreux de la croisage dirigée par Saint-Louis, à Tunis, en 1270. On trouve ensuite son fils, Gérard IV, Seigneur de Jauche (1280-1329), fils du précédent, mais il n’est pas sûr qu’il ait été le Seigneur de Gommegnies, puis Gérard V (+1357), le fils du précédent, célibataire, Guillaume II de Jauche (+1374), le frère cadet du précédent, Guillaume III (+1388), le fils du précédent, Jean 1er de Jauche (+1398), le fils du précédent. 


















Eglise Notre-Dame de l'Assomption


D'après les peintures d'Adrien de Montigny qui figurent dans les Albums de Croÿ, l'église semble comporter, au début du seizième siècle, deux nefs et un clocher constuit en hors d'oeuvre, et, peut-être, une troisième nef ou un collatéral au sud, le clocher, dans ce cas, surmontant une première travée. La haute flèche du clocher était couronnée de quatre contreforts à pyramidons. La construction actuelle est le résultat de diverses reconstructions et restaurations. Les parties les plus anciennes, qui dateraient de 1568, sont la partie en pierre tendre du porche (en style gothique flamboyant), certaines pierres du chevet, et la fenêtre à meneaux. La tourelle en grés et le gros-oeuvre actuel remonteraient à 1636 et 1701, tandis que le clocher actuel a été reconstruit en 1866, étant donné que l'ancien menaçait de s'écrouler. Les aménagements intérieurs remontent à 1839 et 1890. L'église actuelle, qui a été reconstruite en pierre, comporte trois nefs et trois travées. Elle était entourée à l'origine du cimetière jusqu'au débur du vingtième siècle. Elle est protégée, à son chevet, par une tourelle en grés et briques à meurtrière et possède des fenêtres en ogive, dont une seule comporte encore des meneaux. Les colonnes soutenant les arcades ogivales sont couronnées de chapiteaux toscans, selon un mélange des genres fréquent à l'époque. Les trois retables des autels relèvent du style Louis XIII et les boiseries du choeur du style propre à la Renaissance. La chaire propose sur ses panneaux latéraux et sa porte, en sculpture demi-bosse, le bon pasteur au milieu des représentations des animaux évoquant les quatre évangélistes.


01.01.03.02

Chaussée Brunehaut (D932) - Rue du Cheval Blanc
Quatrain VII.27
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L'itinéraire touristique quitte la Chaussée Brunehaut en direction du lieu-dit "Cheval Blanc" situé sur la Commune de Gommegnies, en face de la sortie de la Forêt de Mormal par un chemin rectiligne qui est dénommé "Chemin de la Vallée des Ronds" sur la carte d'état major (1820-1866), où il se prolonge jusqu'au lieu-dit "Carrefour du Cheval Blanc" sur la Commune de Locquignol, et, plus loin, jusqu'à Aimeries, où il franchit la Sambre. Sur le Carrefour du Cheval Blanc se situe l'Auberge du Coucou. Près d'Aimeries sont mentionnés un prieuré et une chapelle au carrefour de deux routes perpendiculaires qui rejoingnent l'ancienne voie romaine entre Bavay et Reims, qui passe à côté de ce hameau. Cette route franchit la Sambre à Pont-sur-Sambre, où le cours de la rivière présente un large méandre et forme une île. Sur la carte d'état major (1820-1866), cette route est dénommée d'abord "Chaussée d'Avesnes", entre Bavay et Pont de Sambre, puis, "Chaussée Brunehaut" jusqu'à Rouillies, où son tracé rejoint la route venant de Maubeuge, Avesnes et Etroeung.


Les Templiers ont pu quitter Paris, puis ils ont pu aller vers Noyon (Quatrain IX.24). Ensuite, ils ont pu se diriger vers Saint-Quentin (Quatrain VIII.54) jusqu'à la Forêt de Mormal, qu'ils ont pu traverser en toute discrétion et à l'abri de toute intervention de la police royale, de manière à poursuivre leur route vers Bermeries, où ils ont pu trouver refuge à la Ferme de Cambron.


01.01.03.03

Rue du Cheval Blanc - Rue de la Cache d'Erpion - Rue des Saules
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01.01.03.04

Rue de Mandenne - Rue du Petit Gommegnies
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01.01.04. D'Amfroipret à Bermeries


01.01.04.01

Rue du Petit Gommegnies - Chemin du Bois
Borne 1.4 : Gommegnies - Amfroipret
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Sous la ligne de haute tension, les étang formés par le Ruissieau du Bultiaux et le Ruisseau des Prés.


Amfroipret


Le village semble être apparu au cours du 12ème siècle, en raison de la proximité de la chaussée romaine et de la progression des défrichements forestiers à l'ouest de cette ancienne voie de communication, autour d'un vallon irigué par un petit cours d'eau : le Ruisseau du Sart. Sa mention la plus ancienne date de 1147, « Ansfridi pratum », ce qui signifierait « Pré d’Ansfroi », un personnage dont le prénom présente consonance franque. On trouve ensuite diverses variantes provenant de cette dénomination latine, notamment Anfroipret (1163, dans une charte de Nicolas, Evêque de Cambrai), Aufroipret (1173), Anfroipreut (1181, dans le Cartulaire de la Cathédrale de Cambrai), Aufroipret (1186, cité par Jacques de Guise, dans ses Annales du Comté de Hainaut, Tome XII), Austoit-Preit (dans la Chronique de Gislebert de Mons) et Amfropreit (1297, dans le Cartulaire du Hainaut).


En 1163, le village était une dépendance de Preux-au-Sart, et, en 1186, il constituait une paroisse du Décanat de Valenciennnes. Il semble que le domaine ait reçu son autonomie sous la seigneurie de personnages qui prirent le nom du village. Ainsi trouve-t-on la mention de Galgan d’Amfroipret, Ecuyer, qui est le premier membre connu de cette famille, et son fils, Walgand d’Amfroipret (1195-1235), Chevalier. D’une épouse inconnue, il a eu une fille, Marie d’Amfroipret (1235-1260), qui a hérité du domaine et qui a épousé Jean Brogniart, dit "de Haynin". Dès lors, le domaine est passé dans le patrimoine de ses successeurs, en commençant par son frère, Gossuin II « Brognard », de Haynin (vers 1230), puis le fils de ce dernier, Wauthier II « Brognard » de Haynin (1260-1319), et, ensuite, de père en fils : Jean ou Jehan II « Brognart » de Haynin (vers 1310), Jean ou Jehan III « Brognart » de Haynin (1340-1402), et Pierre I « Brougnart » de Haynin (1360-1431), qui a été le Grand Bailli de Hainaut de 1408 à 1417 et qui a fait construire le château. Brongnart, Brougnart, Brognart ou Broignart sont plusieurs variantes du sobriquet donné à quelqu'un portant la « brogne », c'est-à-dire la cotte de mailles, que portaient les chefs de guerre.  Ainsi ont été affublés de ce sobriquet « ceux qui ne sortaient jamais sans l'avoir sur le dos ». La dénomination de Haynin n'a aucun rapport avec la famille qui porte le nom de cette seigneurie.


D'après une peinture d'Adrien de Montigny figurant dans les Albums de Croÿ, cet édifice de style médiéval comprenait de nombreuses tours carrées de hauteurs inégales et une tourelle cylindrique élancée coiffée d'une flèche aigüe. Il avait été construit près de l'église. Pris et saccagé en 1651, il a été restauré en 1690 en raison d'importants dommages causés en 1651 par les armées de Louis XIV. Toutefois, il était à nouveau retombé à l'état de ruines au siècle suivant.


















Brasserie Carlier-Stordeur


Au cours de la première moitié du 19ème siècle, Auguste Carlier a développé une malterie et une brasserie sur le site de la ferme de son père. En 1894, il demandait l'autorisation d'y établir une brasserie sous le nom de Carlier-Stordeur. A la fin de la Première Guerre mondiale, les bâtiments endommagés ont été vendus à une société belge, qui a procédé à sa restauration et à sa remise en exploitation, puis les bâtiments ont changé plusieurs fois de propriétaires jusqu'à leur réhabilitation, vers 1985, en gîte rural. En 1927, la brasserie produisait 5000 hectolitres de bière de fermentation haute. L'atelier de fabrication est couvert d'un toit à longs pans et d'un toit à croupe. La pièce de séchage à un étage carré comporte un toit en pavillon surmonté d'un lanterneau avec appentis. L'Ecurie en rez-de-chaussée est couverte en tuile flamande mécanique. Le logement patronal est construit en pierre et brique.


01.01.04.02

Rue du Petit Gommegnies - Chemin des Grandes Carrières - Rue Yvon Carlier - Rue de l'Eglise

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ou

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Eglise Saint-Nicolas

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Eglise Saint-Nicolas


D'après la représentation du Village d'Amfroipret figurant dans les Albums de Croÿ, l'église comporte une nef unique et un clocher sur la façade occidentale. Elle a été reconstruite pour le service commun des paroisses d'Amfroipret et de Bermeries entre 1860 (Procès-verbal d'adjudication) et 1862 (Procès-verbal de réception définitive des travaux), selon un projet établi par Jules Fiévet en 1857. Le clocher a été réparé en 1901 suite à des dégâts causés par la foudre. L'édifice actuel est construit en brique sur un soubassement de grès subsistant de l'ancien bâtiment. La pignon de la façade est décoré d'un motif imitant les bandes lombardes et couronné par un clocher. La toiture à deux pans et la flèche du clocher sont couverts d'ardoise. L'édifice est composé de trois nefs et de quatre travées. Les bas-côtés comportent des chevets plats et la nef est terminée par une abside peu profonde abritant le choeur. L'édifice s'élève sur un seul niveau par de grandes arcades retombant sur des colonnes de pierre de Marbaix. Les murs en brique sont recouverts d'un enduit, souligné par un décor. La nef est couverte d'une voûte en berceau et les bas-côtés sont couverts de voûtes en pendentif. Le sol est constitué d'un dallage de pierre bleue. Un ancien calvaire a été placé à la droite de la porte d'entrée. A l'intérieur, les fonts baptismaux armoiriés datent de 1518.


01.01.05. Bermeries

Rue Yvon Carlier - Route du Quesnoy (D942)

Borne 1.5 : Amfroipret - Bermeries

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L'itinéraire secondaire rejoint l'itinéraire principal au Point 01.07.