01. De Bermeries à Saint-Waast-la-Vallée


01.

De Bermeries

à Saint-Waast-la-Vallée


01.01

Borne 1 : Obies - Bermerie

Chaussée Brunehaut - Chemin de Roisin - Rue du Sale

Lieu-dit "Le Saule"


Pour suivre l'itinéraire principal : Prendre le Chemin de Roisin (D954) en direction du centre de la commune.


Pour suivre l'itinéraire secondaire : Prendre la Chaussée Brunehaut (D932) en direction de Le Cateau-Cambrésis, qui permet de revenir à Bermernies en passant par Amfroipret et Gommergnies.


Le Saule


Le toponyme évoque un autre saule : l'arbre du Site de la Croix Philosophe, dans le Village de Wodecq (Belgique, Région Wallonne, Province du Hainaut, Commune d'Ellezelles), à proximité du Champ de la Mère Dieu et de la Ferme de Cambronchau, qui se trouvaient, comme la Ferme de Cambron située sur la Commune de Bermeries, à proximité d'une chaussée romaine partant de Bavay. Les deux fermes dépendaient de la même abbaye : Sainte Marie de Cambron.


A l'origine, l'Ordre du Temple s'appelait la Milice des Pauvres Compagnons du Christ et du Temple de Salomon (en latin : "Pauperes Commilitones Xristi Templique Salomonis"). Les Templiers constituaient la Sainte Armée du Temple (en latin : "Sacer Exercitus Templi" », en abrégé : SEXT) ou la Sainte Armée du Christ (en latin : "Sacer Exercitus Xristi", en abrégé : SEX), c'est-à-dire la Sainte Armée. En latin, un saule se dit : « salix ». En voyant un tel arbre, n’importe quel membre de l'Ordre du Temple pense naturellement, parce qu’on le lui a dit et répété : « Signum Agri Legionis Iesu Xristi », c’est-à-dire le signe de reconnaissance d'un champ, d'un domaine, d'une propriété, d'une vallée ou d'un territoire de la Légion de Jésus-Christ. L'arbre de la Croix Philosophe est un saule pleureur. N'évoque-t-il pas la disparition tragique de l'Ordre du Temple, après l'arrestation de ses membres dans le Royaume de France et l'exécution d'une partie d'entre eux sur les buchers, et l'exil des autres ? En latin, le nom de cet arbre est "salix babylonica". Cette dénomination n'évoque-t-elle pas le psaume 137, qui parle de la prise et de la destruction de Jérusalem, ainsi que de la captivité et de l'exil de ses hatitants ?


Psaume 137 : "Sur les bords des fleuves de Babylone, nous étions assis et nous pleurions... Aux saules de la contrée nous avions suspendu nos harpes. Là, nos vainqueurs nous demandaient des chants et nos oppresseurs de la joie : Chantez-nous quelques-uns hymnes... Comment chanterions-nous les cantiques de l’Éternel sur une terre étrangère ? Si je t’oublie, Jérusalem, que ma main droite se dessèche ! Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me souviens de toi, si je ne fais de Jérusalem le principal sujet de ma joie."


Le point de départ de l'itinéraire touristique se situe à la sortie de la Forêt de Mormal, en venant d'Obies.


Toutefois, les Templiers seraient sortis de la Forêt de Mormal au lieu-dit « Le Cheval Blanc », sur le territoire actuel de la Commune de Gommegnies, qui était encore largement boisé à cette époque, et, traversant la Communes d'Amfroipret, ils se seraient réfugiés à la Ferme de Cambron, en dehors du centre de la Commune de Bermeries, sur la route de Saint-Waast-la-Vallée.


L'intérêt de l'itinéraire secondaire permet de suivre la lisière actuelle de la Forêt de Mormal, jusqu'à l'extrémité de la drève dite « Triage de l'Homme de Pierre », qui conduit jusqu'au centre de l'étendue boisée, au lieu-dit « Le Coucou ». Une agréable promenade est possible en suivant les chemins forestiers. 


L'itinéraire secondaire commence par suivre la Chaussée Brunehaut, en direction de Vermand (c'est-à-dire en direction de Le Cateau Cambrésis), afin de rejoindre le point par lequel les Templiers seraient sortis de la Forêt de Mormal en traversant cette route, afin de se diriger par le trajet la plus direct vers la Ferme de Cambron. Ainsi passe-t-il sur la Commune de Gommegnies, puis sur la Commune d'Amfroipret, qui était la seule localité existante avant la période révolutionnaire, avant d'arriver sur le territoire de la Commune de Bermeries.


Pour prendre l'itinéraire secondaire :

Prendre la Chaussée Brunehaut (D932) en direction de Le Cateau-Cambrésis.


Sa description est donnée sur une fiche distincte.


Par l'itinéraire principal, le visiteur parcourt la Commune de Bermeries à la décoouverte des toponymes qui évoquent l'Abbaye de Cambron (Belgique, Wallonie, Hainaut, Commune de Brugelette).


Pour suivre l'itinéraire principal :

Prendre le Chemin de Roisin (D954) en direction du centre de la commune.


Sa description est donnée plus bas sur la présente fiche.


Au départ de l'itinéraire principal, un itinéraire alternatif pour les piétons et les cyclistes permet de faire une boucle à la découverte des paysages de la commune.


Bermeries


La dénomination « Berimariacas » est citée dans un acte du Roi des Francs, Clovis II, daté de 657. Dans le Cartulaire du Hainaut apparaît la dénomination « Biermeries », en 1323.


La chaussée romaine de Bavai à Saint-Quentin longe l'extrémité du territoire de la commune. Le village semble se développer à partir du 12ème siècle, en raison de la progression des défrichages forestiers à l'ouest de cette ancienne voie de communication, autour d'un vallon irrigué par un petit ruisseau.


L'abbaye de Cambron possédait divers biens dans cette commune, notamment une ferme, avec divers champs, prés et bois, dont les toponymes ont subsisté.


Dans un acte du 16 juillet 1290, l’Abbé de Cambron, Baudouin III de Boussu, et les moines de cet abbaye déclarent que le Comte de Hainaut, Jean d'Avesnes, leur a confirmé et amorti l'achat que leurs prédécesseurs avaient fait, de Jakemes de Werchin, Sénéchal du Hainaut, de tous les fiefs qui lui appartenaient dans la paroisse de Bermeries, qu’il tenait du Comte de Hainaut. Ce dernier s'y était réservé toute justice, haute et basse, sauf dans l’enclos de la cour dite de « Cambronches dallez Bermeries », où l'abbaye pouvait exercer toute justice, haute et basse. Cette propriété comportait huit bonniers et l’abbaye avait la faculté d’augmenter sa superficie d’un demi bonnier. En même temps, le Comte de Hainaut permettait aux moines de faire clore de murailles toutes ses courts, granges et maisons, sans pouvoir toutefois élever ni tours ni créneaux.


L’abbé de l’époque, Baudouin III de Boussu (1288-1293), était issu de la famille noble de Boussu près de Mons. Ses armoiries étaient « de gueules à la bande d’or ». Dès son entrée au monastère, il a été envoyé étudier à l'Université de Paris, où il a suivi les enseignements de Saint Thomas d'Aquin et le grade de docteur en théologie. Il était digne de succéder à son maître dans l'enseignement de cette science. Jusqu'au 18ème siècle, on a conservé, dans la bibliothèque de l’Abbaye de Cambron, « un monument de l'érudition de cet éminent théologien ». Il s’agissait d’un commentaire, en quatre livres, de l'ouvrage sur les Saints Pères écrit par Pierre Lombard. On y trouvait aussi les manuscrits de ses « sermones de tempore et de sanctis et alios quosdam ». Après sa mort le 8 novembre 1293, c’est Jacques I de Montignies (1293-1308) qui lui a succédé comme abbé.


Au début de la Grande Guerre, des troupes britanniques sont passées par Bermeries le 27 août 1914 et peu après, il y eut un accrochage avec les troupes allemandes autour de Bréaugies, au sud de Bellignies. Ensuite, les Allemands ont occupé la commune jusqu'au 6 novembre 1918, quelques jours avant la fin de la guerre. Un des derniers échanges de feu a été fait sur le territoire de la commune. Parmi les dix-neuf soldats britanniques, enterrés dans le cimetière communal de Bermeries, dix-sept sont tombés ces 5 et 6 novembre 1918. Pour les victimes du village, la commune a érigé, en concours avec Amfroipret, un monument aux morts dans ce dernier village.


01.02

Chemin de Roisin (D154) - Rue de la Fillette


Pour suivre l'itinéraire principal : Continuer tout droit droit


Pour prendre l'itinéraire alternatif, tourner à droite.


        Diverticulum : Le centre du village


        01.02.01

        Rue de la Fillette - Rue de la Ruelle
        Tourner à gauche


        01.02.02

        Rue de la Ruelle - Chemin du Partiau
        Continuer tout droit en prenant la voie de droite


        01.02.03

        Rue de la Ruelle - Chemin des Prés Cambron
        Continuer tout droit


        L'itinéraire secondaire rejoint l'itinéraire principal au Point 01.04


        Tourner à droite


01.03

Quatrain 1
Chemin de Roisin (D154) - Chemin du Partiau
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I.2
La verge en main mise au milieu de Branches
De londe il moulle et le limbe et le pied
Un peur et voix fremissent par les manches
Splendeur divine le divin pres s assied


01.04

Rue de la Ruelle - Chemin de Roisin (D154)
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01.05

Chemin de Roisin (D154) - Chemin des Galères
Tourner à gauche


        01.05.00

        Chemin des Galères
        Tourner à gauche


        Ferme du Bois de Cambron


        Pour prendre l'itinéraire secondaire :

        Continuer tout droit

        L'itinéraire secondaire rejoint l'itinéraire principal au Point 01.01.01

        Tourner à droite


        Pour continuer sur l'itinéraire principal :

        Revenir sur ses pas jusqu'au point 01.07

        Tourner à gauche


01.06

Rue de l'Eglise - Chemin de Roisin (D154)
Lieu-dit "Bout-là-haut"
Tourner à droite


01.07

Chemin de Roisin - Route du Quesnoy
Tourner à droite


01.08

Route de Le Quesnoy (D942) - Chemin de Roisin Au Queue Au Loup (D154)
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01.09

Route de Le Quesnoy (D942) - Chemin des Prés Cambron
Quatrain 2
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        VII.27
        Au cainct de Vast la grand cavalerie
        Proche a Ferrare empeschee au bagage
        Pompe a Turin feront tel volerie
        Que dans le fort raviront leur hostage


Ferme de Cambron
Chapelle de Cambron (Notre-Dame du Raisin)
Ruisseau de Cambron


La Ferme de Cambron


Les premiers bâtiments ont été construits au 12ème siècle sur une étendue de terres forestières donnée à l'Abbaye de Cambron par Anselme de Trazegnies (Belgique), Seigneur de Péronnes-lez-Binche, Chanoine et trésorier du Chapitre collégial de Soignies, qui avait fondé ce monastère cistercien en 1148.


Son histoire est liée à celle de l'Abbaye de Cambron, située entre Ath et Mons, dans le Comté de Hainaut.


Il avait été question d'implanter à Bermeries un monastère dépendant de l'Abbaye de Clairvaux, mais le Comte de Hainaut et l’Evêque de Cambrai s’y étaient opposés, car le frère d'Anselme de Trazegnies, Gilles de Trazegnies, qui prétendait avoir des droits sur les terres et biens donnés en faveur de la fondation, avait molesté des moines : dès lors, le projet d'abbaye fut abandonné. Par contre, à Cambron, les moines ont fait l'objet d'un procès semblable, mais ils ont eu gain de cause, de sorte que le projet a pu suivre son cours...


Par la suite, les possessions de l'Abbaye de Cambron s'étendent. Ainsi, par exemple, un acte du 16 juillet 1290 de l'abbé de ce monastère, Baudouin de Boussu, stipule que le Comte de Hainaut, Jean Ier d'Avesnes, avait confirmé l'achat de terres dans la paroisse de Bermeries.


Une chapelle est rattachée à la Ferme de Cambron. Bermeries ne possède pas d'église, mais il y a au hameau de Cambron (autrefois une possession de l'Abbaye de Cambron) une chapelle Notre-Dame de Lourdes, connue aussi sous le nom Notre-Dame de la Tour. Cette chapelle a pu servir comme église, mais déjà en 1860, Bermeries se servait de l'église d'Amfroipret.


La Ferme de Bermeries et la Ferme de Cambronchaux étaient deux exploitations agricoles importantes de l'Abbaye de Cambron. Dans les actes conservés, leurs destins sont liés. Ainsi, en 1312, le premier jeudi après la Pentecôte, le Comte de Hainaut, Guillaume, reconnaît que le droit de mortemain « dans le village de Bermeries et dans le court de Cambronciel » appartient à l'Abbaye de Cambron. Par le même acte, il remet à l'abbé, Nicolas de Herchies, ce qu'il avait reçu à titre de meilleur cattel « à Bermeries et dans la court de Cambronciel », ce dont l'abbé lui donne quittance le lundi après la Pentecôte. Cet abbé était le successeur de Jacques de Montigny. Selon les recherches de Rudy Cambier, sur les Centuries, ce dernier avait joué un rôle capital dans l'opération de sauvegarde du trésor de l'Ordre du Temple et avait renoncé à sa charge en 1308 (Voir l'introduction).


01.10

Route de Le Quesnoy (D942) - Chemin agricole
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Ce chemin de terre conduisait vers le Moulin de Cambron, situé sur la droite, entre la courbe formée par son tracé et le carrefour avec le Chemin de Saint-Waast.


Sa localisation est indiquée sur la Carte de l'Etat Major (1820-1866) consultable sur le Géoportail.


01.11

Route de Le Quesnoy (D942) - Chemin de Saint-Waast
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01.12

Chemin de Saint-Waast - Chemin agricole - Place du Pissoteau
Lieu-dit "La Cambuse"
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