L'Ultime Chemin des Templiers





A l'initiative de notre association, la Commune d'Estaimpuis (Province de Hainaut, Région wallonne) a proposé un micro-projet de développement touristique dans le cadre du programme européen "Interreg" (France, Wallonie, Vlaanderen), en partenariat avec la Commune de Bermeries (Département du Nord, Région des Hauts de France).


Partiellement subsidié par le Feder, ce micro-projet, doit permettre, dans un premier temps, le développement d’un itinéraire touristique reliant ces deux localités : Estaimpuis où se trouvait une importante maison templière (Saint-Léger);   une partie des bâtiment sont toujours debout;  Bermeries, où se trouve une ferme considérable qui appartenait à l’Abbaye de Cambron; le site porte toujours ce nom de nos jours et les armoiries actuelles de la commune sont constituées par le blason de l’abbaye.


Ce micro-projet s'insère dans  le troisième axe prioritaire concernant le patrimoine, les ressources naturelles et la gestion des risques. Il fait partie des 41 micro-projets actuellement sélectionnés pour la période 2014-2020, à côté des  116 autres projets également retenus.


Présentation du projet


Un texte médiéval écrit au début du 14ème siècle par Yves de Lessines, quinzième abbé du monastère cistercien de Cambron (Belgique), décrit les chemins de fuite empruntés par les Templiers, à la veille des grands procès dont ils feront l'objet, vers les Terres de Débas. 


Désigné pour être le transmetteur du savoir templier, son but est d'établir une carte codée pour que les templiers survivants puissent retrouver le trésor caché.


Dans le cadre du micro-projet, les différents partenaires désirent mettre en lumière et promouvoir ce fait marquant de l'histoire transfrontalière de la région, grâce à la mise en place d'un balisage reprenant les derniers chemins empruntés par les  templiers ainsi que la création et production de supports informatifs et promotionnels du circuit.


De la Ferme de Cambron (Bermeries), dans le Comté de Hainaut aux maisons templières voisines, d'abbayes en sites remarquables, le Vieux Moine guide les Templiers vers un refuge qu'il croit sûr : la  Commanderie de Saint-Léger (Estaimpuis) en terre flamande (Comté de Flandre), à deux pas de l'Escaut, qui constitue la frontière avec l'Empire  Germanique, située au bord de l'Espierre, une petite rivière qui afflue vers le fleuve. Les bâtiments sont toujours debout et le Temple est partout dans le village.


Le chemin décrit par le Vieux Moine (Yves de Lessines) emprunte, à partir de Bermeries, les voies anciennes : route du sel (itinéraire commercial), chaussée romaine dite "Brunehault" (voie de communication, chemin vers Saint-Jacques de Compostelle (route de pélerinage), se repère sur les mégalithes, traversant  fleuves et rivières, contournant  églises et  chapelles, villes et villages, hameaux et fermes, au gré de la variété des paysages, … 


Naviguant sur l'imaginaire templier et valorisant les traces de l'histoire, la promenade mènera les touristes vers les sites historiques et culturels proches des derniers chemins suivis par l'Ordre du Temple, qui leur feront vivre l’expérience enrichissante d’une authentique et dépaysante flânerie dans notre passé commun. 


Le chemin transfrontalier des templiers, emprunte l'une des lignes d'évasion d'un groupe de membres de l'Ordre du Temple en 1307.


Retracé à partir du texte d'Yves de Lessines (Les Centuries), de six possessions templières identifiées par divers documents d'archives et un ensemble d'éléments historiques reconnus, sera l'épine dorsale de la mise en valeur touristique de l’interrégion traversée.


Il évoque l'histoire méconnue d'un petit groupe de templiers qui sont passés par Valenciennes pour aller cacher leur trésor aux confins de la Flandre et du Hainaut, du Royaume de France et de l'Empire d'Allemagne. Ils connaissent parfaitement les frontières du nord car la Commanderie de Ypres (Comté de Flandre) est particulièrement importante (c'est la mère des maisons de l'Ordre du Temple en Occident), tout  comme la Commanderie de Saint-Léger, qui se trouve également sous le joug du Royaume de France.


Actions mises en oeuvre


- Recherche documentaire (cartes anciennes) et établissement de l'itinéraire du chemin   (cartes modernes).

- Réalisation d'un site web bilingue.

- Edition d’une brochure annexant la carte du chemin retracé, expliquant au fil du chemin l’histoire et la géographie, signalant et présentant les sites historiques et culturels à voir,  ainsi que les lieux d'hébergement et de restauration. 

- Recherche et établissement de l’empreinte routière médiévale.

- Installation d’un panneautage pédagogique. 


Calendrier


Le lancement officiel de ce projet aura lieu à Saint-Léger (Estaimpuis), les 29 et 30 septembre 2018, à l'occasion d'un week-end d'activités organisé par la commune sur le thème de "L'Ultime Chemin des Templiers". 


A cette occasion, notre association sera présente dans l’église du village avec une exposition d’artistes travaillant dans le même esprit et plusieurs conférences introduites par Rudy Cambier. Philippe Duquesnois tentera d’apporter des éléments de réponse à la question suivante : L’ouvrage publié par Nostradamus a-t-il été écrit dans notre région ? Pierre Pagniez parlera de la Croix du Blanc Scourchet et de ses rapports avec le Site de la Croix Philosophe : une énigme templière ? Francis De Larivière présentera son travail d’interprétation sur les Centuries : Les Cahiers de l’Endemaine.


Le 28 septembre 2018 sera également inauguré  un circuit pédestre en hommage à Bruno Verhamme, décédé le 9 mars 2018 à l’âge de 50 ans, qui était un  membre actif de notre association et un véritable chercheur. Il avait fait de nombreuses découvertes sur le décodage des Centuries et « Les Derniers Chemins des Templiers ». Il avait également œuvré pour l’implication de notre association dans les activités templières organisées à Saint-Léger. Le prochain numéro de notre revue d'études littéraires et historiques sur les Centuries sera consacrée à lui rendre  l’hommage qu’il mérite d’autant plus que sa modestie était appréciée tout autant que sa conscience professionnelle et son engagement syndical pour le secteur textile. Il s’agira d’un volume hors-série.


Le terme du projet, qui avait été fixé le 27 mars 2020, a été prolongé jusqu'au 31 décembre 2021.